En hiver, n’oublions pas la Lune et les planètes !

L’hiver est certainement la meilleure période pour l’astronomie sous nos régions… Et aussi la plus redoutée, avec le froid qui sera de-facto lié au nuit étoilée sans perturbation…

Si l’observation du ciel profond est certes la cible de choix (si il est visible), il n’empêche que notre satellite naturel et les planètes de notre système solaire nous offrent aussi leur meilleures vues d’eux-mêmes pendant cette période, si ils sont visibles.

Par exemple, ce n’est que pendant quelques nuits par an que l’on peut se lancer dans la « haute résolution » (l’image la meilleure, avec une perturbation très faible) mais très souvent, c’est aussi en hiver qu’elles sont disponibles.

La Lune est la cible la plus facile et endroits à visiter ne manquent pas, voici une animation des phases pour 2025 :

Ne pas hésiter à fréquenter les sites spécialisés pour plus de détails sur les zones à observer ou à utiliser le célèbre « Atlas Virtuel de la Lune » pour planifier votre visite.

Rappelons les périodes de visibilité (source : Wikipédia) :

PhasePartie éclairée (avancée en %)Période de visibilité
Nouvelle Lune
(New moon)
de 0 à 2%Très peu visible. Comme lors de cette phase, la lune se trouve entre la Terre et le Soleil, elle n’est pas présente de nuit. Pendant la journée, la face visible de la lune n’étant pas éclairée par le Soleil et étant proche du disque solaire, elle est très difficilement visible.
Premier Croissant
(Waxing crescent)
de 3 à 34%Peu visible à son lever durant la plus grande partie de l’après-midi.
Plus visible le soir (vers l’ouest) jusqu’à peu de temps après le coucher du soleil.
Premier Quartier
(First quarter)
de 35 à 65%Peu visible à son lever dans l’après-midi. Plus visible dans la soirée et la première moitié de la nuit jusqu’à son coucher vers l’ouest.
Lune Gibbeuse Croissante
(Waxing gibbous)
de 66 à 96%Bien visible dès son lever vers l’est en fin d’après-midi, également toute la soirée et une grande partie de la nuit jusqu’à son coucher vers l’ouest.
Pleine Lune
(Full Moon)
de 97 à 100%
puis
de 100 à 97 %
En hiver, bien visible à son lever et à son coucher et durant la majeure partie de la nuit. Le soleil et la lune ne sont pas visibles en même temps.
En été, bien visible dès son lever à l’est peu avant le coucher de soleil (à l’ouest) et pendant toute la nuit jusqu’à son coucher vers l’ouest peu après le lever du soleil (à l’est). Le soleil et la lune sont visibles en même temps 2 fois dans la journée (après le lever et avant le coucher du soleil), mais à des positions opposées.
Lune Gibbeuse Décroissante
(Waning gibbous)
de 96 à 66%Visible une grande partie de la nuit et peu après le lever du soleil
Dernier Quartier
(Last quarter)
de 65 à 35 %Visible en fin de nuit, à l’aube et une partie de la matinée
Dernier Croissant
(Waning crescent)
de 34 à 3 %Visible vers l’est à l’aube, mais peu visible pendant la matinée
Nouvelle Lune
(New moon)
de 2 à 0%Très peu visible (idem premier commentaire 0 à 2%)

Rappel : Les phases « maximales » sont les moins intéressantes à photographier et observer, mieux vaut toujours avoir un « terminateur » (limite ombre/lumière) visible pour pouvoir apprécier les ombres lunaires à la surface.

Sortez les gros tubes !

Si vous disposez d’un tube de type « Dobson » (grand diamètre, mais pas de suivi motorisé), c’est le bon moment pour vous lancer dans l’astrophoto (avec smartphone ou appareil photo) vu la luminosité de la surface lunaire.

Une vitesse d’exposition très courte (ISO bas, du genre 200 ou 400 et un temps très court, du genre 1/1000 s) est compatible avec un usage « manuel » de votre tube.

Question « APP » sur votre smartphone, une application du genre « Daff Lune » vous simplifiera la planification sur la visibilité de la Lune et planètes.


Même, en prévision de l’éclipse de l’année prochaine, vous permettre de « visualiser » l’endroit où elle se produira…


Exemple extrême d’imagerie, impossible à réaliser en Belgique, vu la météo et la qualité du ciel : plus de 1000h d’observation sur UN objet du ciel austral : le grand nuage de Magellan…

Cliquez (deux fois, une fois sur le lien, une fois sur l’image) pour la haute résolution…
https://www.cielaustral.com/galerie/photo95f.jpg

Bon ciel… !

Eclipse de Lune : 7 septembre 2025

Une éclipse (du latin eclipsis et du grec ἔκλειψις ) est une occultation, partielle ou totale, d’une source de lumière par un objet entre cette source et un observateur. Cela se traduit par une baisse (de partielle à totale) de la luminosité.

Les éclipses ont toujours fasciné les hommes, qui y ont souvent vu une manifestation divine, que ce soit une bénédiction ou un châtiment.

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Un petit défi pour l’été ?

Observer des transits d’exoplanètes avec un télescope de 50 mm de diamètre depuis Bruxelles, irréel ?

Certes un défi, mais pas impossible. Bien que la sensibilité de ce type de télescope soit fort limitée, certains transits d’exoplanètes, notamment ceux des « hot Jupiters », peuvent cependant être détectés avec cet équipement modeste, à trois conditions :

  • utiliser une caméra sensible
  • disposer du meilleur ciel possible
  • suivre des protocoles d’observation rigoureux
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La comète SWAN, à découvrir en 2025

Fin mars, trois astronomes amateurs ont découvert la comète C/2025 F2 (SWAN).

Ce qui rend cette comète inhabituelle, c’est que les trois co-découvreurs — Vladimir Bezugly d’Ukraine, Michael Mattiazzo d’Australie, et Rob Matson de Californie — ne l’ont pas trouvée en l’observant ou en la photographiant au télescope, mais bien dans l’examen des images publiques issues de la caméra SWAN (Solar Wind Anisotropies) de l’Observatoire solaire et héliosphèrique (SOHO).

Et encore plus normalement, les comètes portent le nom de leurs découvreurs. Mais quand la découverte repose sur des images publiques, elles portent le nom de l’observatoire à l’origine des données (donc l’acronyme « SWAN » dans le nom de cette comète).

Mais les « prédictions » sont actuellement fort peu précises. Donc, c’est intéressant de la suivre et de l’observer.

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Début 2025 en un coup d’oeil…

Résumé infographique d’évènements astronomiques du printemps 2025 (issus du site de AstroShop)

Un bon résumé visuel, dont je salue la concision et la praticité…
Vous pouvez cliquer sur ce lien pour les détails

Et on reviendra sur chacun en détail via des articles dédiés au cours du temps.

PS : Profitez du ciel de début Mars (déjà 7 nuits utilisables) !

Le GPS sur la Lune ?


A la base, les signaux radio émis par les satellites des différents
systèmes de navigation (comme le GPS (US) ou
le Galileo (EU)) sont dirigés vers la Terre.

Mais évidemment, une partie s’échappe dans l’espace.
Et comme à la base, les signaux sont puissants (suffisants en tout cas pour passer à travers toutes les conditions atmosphériques terrestres), il est donc possible, en théorie, de les détecter, et de-facto, de localiser un satellite terrestre qui en émettrait.

Et cela, même si le récepteur se trouverait à grande distance de la Terre, disons… 400000 km !

Ce phénomène a été validé avec les sondes scientifiques de type « Magnetospheric MultiScale » (MMS) qui étudient les relations entre le vent solaire et la magnétosphère terrestre.

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Lorsque la « Blaze Star » explosera, il faudra être prêt.


L’éruption prévue de la T Corona Borealis (T CrB) sera probablement l’un des événements astronomiques les plus passionnants de ces dernières années. Oui, mais quand surviendra-t-il ?

T Coronae Borealis est-elle déjà devenue une nova?

T Coronae Borealis n’est pas encore devenue une nova. La date exacte de cette éruption nova est incertaine, avec des prédictions très variées, et le véritable moment ne sera clair que lorsque cela commencera réellement !

Une prévision, basée sur un assombrissement en mars 2023 et une comparaison avec un événement similaire avant l’éruption de 1946, prévoyait que la nova se produirait entre mai et début septembre 2024. => De toute évidence, selon ce modèle, l’explosion de T Coronae Borealis est en retard.

Une autre prévision, utilisant également le modèle d’assombrissement et de brillance observé autour de l’événement nova de 1946, suggère mi-2025 comme le moment le plus probable, bien que l’éruption puisse se produire aussi tôt qu’en avril 2024 ou aussi tard qu’en octobre 2025.

Pendant ce temps, la prévision la plus ancienne de 1946, faite par N.F.H. Knight ou W.M. Lindley, suggérait une éruption quelque part en 2026-27.

Et dans ce dernier cas, on a encore le temps… D’avoir un ciel clair pour l’observer !

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